mardi 25 mars 2014

Pôle fonction de nutrition chapitre 1 et 2


En quoi l’alimentation est-elle un facteur de développement et de santé ?


Chapitre 1 : Aliments, nutriments et biomolécules

Introduction :
On définit réglementairement « denrée alimentaire » ou « aliments » toute substance ou produit transformé, partiellement ou non transformé, destiné à être ingéré ou raisonnablement susceptible d’être ingéré par l’être humain.
Les aliments, qu’ils soient solides ou liquides, présentent deux caractéristiques essentielles : ils sont nutritifs et socialement ou culturellement acceptés.

I-   Les aliments et les nutriments  (Voir AT N°      et AT N°      )

I1- Les aliments
Les aliments sont des substances complexes, solides ou liquides, qui sont ingérés dans le but de nourrir, c’est-à-dire d’apporter à l’organisme de l’énergie et des matériaux pour son fonctionnement.
Ils sont répartis dans 7 groupes en fonction de leurs caractéristiques nutritionnelles.  

I2- Les nutriments

Les nutriments sont des molécules ou des ions obtenus après digestion des aliments. Ils sont directement assimilables par l’organisme et utilisables par les cellules. Ils ne peuvent plus être simplifiés au niveau moléculaire.
Il s’agit de biomolécules telles que les lipides, les glucides, les protides mais aussi les vitamines et les ions.

I3- L’eau

L’eau (H20) est le solvant de la matière vivante.
Cellules, lymphe interstitielle et plasma représentent les trois compartiments hydriques de l’organisme. L’eau des aliments est absorbée au niveau de l’intestin. Par la suite les échanges se font entre le plasma et le liquide interstitiel au niveau des capillaires sanguins, puis entre le liquide interstitiel et les cellules au niveau de leur membrane plasmique. Les échanges d’eau se font exclusivement selon la loi d’osmose.

Loi d’osmose : Lors d’échanges d’eau entre deux compartiments séparés par une membrane biologique, l’eau se déplace toujours du milieu le moins concentré vers le milieu le plus concentré en substances dissoutes. On parle de milieu hypertonique pour le plus concentré en substances dissoutes et de milieu hypotonique pour le milieu le moins concentré en substances dissoutes.  

I4- Vitamines et minéraux

Les vitamines sont des molécules organiques sans valeur énergétique. Elles sont nécessaires à l’organisme car celui-ci ne peut pas les synthétiser ou en tous cas pas en quantité suffisante à son bon fonctionnement. Il faut donc les consommer par le biais de l’alimentation.

Les minéraux sont classés en deux groupes en fonction de la quantité dont l’organisme a besoin.
Il y a donc les oligoéléments nécessaires en faible quantité et les macroéléments nécessaires en plus grande quantité.












Quels sont les critères pour avoir une alimentation équilibrée et être en bonne santé ?

Chapitre 2 : Equilibre alimentaire et santé


Introduction :
Une bonne alimentation permet de répondre aux besoins de l’organisme afin que celui-ci se développe et se maintienne en bonne santé.
La plus grande partie de nos aliments deviennent une source d’énergie métabolique, c’est à dire qu’ils sont transformés en ATP, la forme d’énergie chimique qui alimente les nombreuses activités de la cellule.
Une bonne alimentation se caractérise par un apport énergétique total nécessaire et suffisant. Cependant cet apport doit être équilibré.


II-  Equilibre alimentaire, facteur de santé (voir AT N°   )


I-1 Apport énergétique totaux AET

Pour assurer l’ensemble des fonctions d’un organisme vivant, le corps humain a besoin d’énergie : celle-ci est utilisée par le métabolisme. Cette énergie n’est pas crée par le corps, seulement transformée. En effet l’énergie libérée lors de l’utilisation des aliments est convertie en énergie chimique : ATP.

On considère que l’apport énergétique total est égal à l’énergie apportée par la ration alimentaire.


Ration alimentaire = elle correspond à l’ensemble des aliments et boissons ingérés par un individu pendant une journée (quotidiennement).
Les Apports Nutritionnels Conseillés = il s’agit des apports alimentaires que doit avoir une population donnée pour être en bonne santé.

On distingue deux sortes d’apports. En effet, une alimentation équilibrée doit assouvir les besoins quantitatifs et les besoins qualitatifs de l’organisme.


I-2  Apports quantitatifs

I21- Définition d’apports quantitatifs et besoins énergétiques


Les apports quantitatifs (on parle aussi d’apports énergétiques) correspondent à l’énergie totale apportée par la ration alimentaire. Dans le système international, l’unité d’énergie est le joule J. Pour des considérations pratiques, la valeur énergétique des aliments se mesure en kilo joules kJ. On utilise également la calorie, qui correspond à 4,18 J.


Les besoins énergétiques d'un individu sont définis comme étant la quantité d'énergie nécessaire pour compenser les dépenses et assurer une taille et une composition corporelle compatibles avec le maintien à long terme d'une bonne santé et d'une activité physique adaptée au contexte économique et social" (OMS, 1996).


Les besoins quantitatifs varient en fonction de plusieurs paramètres :
-          l’activité physique de l’individu
-          son état physiologique : femme enceinte, femme qui allaite, adulte au-delà de 50 ans…
-          la température extérieure.




AEC Hommes (J)
AEC Femmes (J)
Adulte
11 286
9196
Adolescent
12 800
9700
Enfant de 10 à 12 ans
10 900
9800
Enfant de 1 à 3 ans
4500
4500

Décrire le tableau

I22- Des apports quantitatifs pour subvenir aux besoins métaboliques de l’organisme


Notre corps transforme les nutriments énergétiques en énergie chimique. Nos cellules, dans les mitochondries, transforment les glucides en une molécule dite riche en énergie : l’adénosine tri phosphate : ATP, dont l’organisme a besoin pour son métabolisme.

Définitions :
Métabolisme = ensemble des réactions chimiques de synthèse (anabolisme) et de dégradation (catabolisme) qui s’effectue dans notre corps.
Métabolisme basal : c’est l’ensemble des phénomènes faisant fonctionner notre corps : nos fonctions vitales, notre respiration, nos battements de cœur… (75%)
Métabolisme extra-basal : il correspond à l’énergie nécessaire aux mouvements, à la grossesse ou à la croissance. (25%)


I23- Apport quantitatif selon le type de biomolécule


Selon les nutriments qu’ils contiennent les aliments vont tous participer à ces apports nutritionnels de différentes façons.


Apport énergétique selon le type d’aliment
Lipides
38 J. g-1
Glucides
17 J. g-1
Protides
17 J. g-1


C’est pour cela qu’il faut une ration alimentaire diversifiées et équilibrée. Voici la ration alimentaire conseillée :
·         15% de protides
·         30% de lipides
·         50 à 55% de glucides


I-3 Les apports qualitatifs (ou nutritionnels)


L’aspect qualitatif correspond à l’ensemble des différents nutriments apportés et donc aux différentes biomolécules nécessaires à l’organisme.



I31- Les glucides

Les fibres (cellulose) tapissent la surface de l’intestin. Elles facilitent ainsi le transit intestinal en se gorgeant d’eau et ralentissent voire empêchent l’absorption au niveau du gros intestin.

Il existe dans la famille des glucides, les glucides dits d’assimilation lente (féculents) et les glucides dit d’assimilation rapide (produits sucrés). 2/3 de l’énergie doit être issue des féculents et 1/3 des produits sucrés.
Par exemple pour une femme sédentaire, 1000 calories doivent être apportées par les glucides. 660 cal doivent être apportés par les féculents et 330 par les produits sucrés.

I32- Les protides

Dans la nature il existe 20 acides aminés. L’homme utilise 20 acides aminés différents dans la construction de ses protéines, dont 8 ne peuvent pas être fabriqués par le corps humain. Ils doivent être apportés par l’alimentation au risque sinon d’induire un état de carence nutritionnelle. Ce sont les acides aminés essentiels.

Par exemple, légumineuses et céréales sont complémentaires en termes d’apport en acides aminés essentiels.

I33- Les lipides

Tous les acides gras ne sont pas équivalents.
Il faut varier leur origine (1/3 origine animale 2/3 origine végétale).
On distingue les acides gras dits « indispensables », des acides gras non indispensables.
·         Les AG indispensables sont nécessaires au développement et au bon fonctionnement du corps humain, mais notre corps ne sait pas les fabriquer ou il ne les fabrique pas en quantité suffisante pour couvrir ses besoins. L'alimentation doit ainsi les lui fournir en totalité ou quasi-totalité. Exemple : AG polyinsaturés : omégas 3 et oméga 6, acide linoléique (précurseur des oméga 6), acide linolénique (précurseur des omégas 3)
·         Les AG non indispensables : l'organisme est capable de fabriquer ces composés, utiles à son fonctionnement. L'alimentation va ainsi compléter la synthèse faite par le corps (endogène). Exemples : AG saturés (acide palmitique, myristique, laurique…)

I34- Les vitamines

Les vitamines sont des substances que l’organisme ne synthétise pas à l’exception de la vitamine D et K. Indispensables et dépourvues de propriétés énergétiques, elles doivent être apportées par l’alimentation.
Treize familles de vitamines sont définies et classées en deux catégories :
·         les vitamines liposolubles (ou soluble dans les lipides), A, D, E, K. Stockées dans les tissus adipeux (D, E) et en quantité importante dans le foie (A), leur capacité à être accumulées présente un risque potentiel de toxicité en cas de surdosage ;
·         Les vitamines hydrosolubles (ou soluble dans l’eau) du groupe B (B1, B2, B3 ou PP, B5, B6, B8, B9 et B12) et C. Elles peuvent être stockées mais les risques de surdosage sont moins élevés en raison de leur élimination dans les urines.
A quoi servent-elles ?
Elles sont impliquées dans de nombreuses fonctions biologiques : construction (croissance, développement du squelette…), fonctionnement et entretien (transformation et utilisation des macro-nutriments, vision, coagulation du sang, systèmes musculaire, nerveux, immunitaire, fabrication d'ADN, …). Une alimentation équilibrée et diversifiée permet de couvrir les besoins. Un apport adéquat en vitamines est un pré-requis dans la prévention de nombreuses pathologies (maladies liées au vieillissement, maladies cardiovasculaires, cancers). Un apport trop élevé de vitamines n’améliore pas les performances d'un organisme qui fonctionne déjà normalement ! Leur surconsommation peut avoir, à moyen ou long terme, des effets toxiques. A l’inverse, un apport insuffisant entraîne des déficiences voire des carences associées à des troubles cliniques et/ou pathologiques.

Dans quels produits les trouve-t-on ?
·         la vitamine A : n’existe que dans les produits animaux, les huiles de foies de poisson et les foies d’animaux en sont extrêmement riches. Les caroténoïdes dont le b-carotène, présent dans les végétaux (carottes, abricots), permettent sa formation ;
·         la vitamine D : provient en partie de sa synthèse par l’organisme qui nécessite une exposition solaire, elle se trouve également dans les poissons de mer gras : saumon, hareng, sardine ;
·         la vitamine E : dans les oléagineux, les huiles végétales et leurs dérivés ;
·         la vitamine K : dans les végétaux et certains produits animaux ;
·         la vitamine C : dans les fruits (agrumes, fruits rouges) et les légumes, 500g de fruits et légumes suffisent à couvrir les besoins en vitamine C ;
·         les 8 vitamines du groupe B : elles sont apportées par la quasi-totalité des groupes d'aliments (viande, poisson, œufs, produits laitiers, céréales, fruits et légumes).

I35- Les minéraux

Une vingtaine de minéraux présente un caractère essentiel chez l'homme. Ils sont classés en 2 catégories :
·         les macroéléments : dont on a besoin en grande quantité : calcium (Ca), le chlore (Cl), le magnésium (Mg), le phosphore (P), le potassium (K) et le sodium (Na).
·         Les microéléments : dont on a besoin mais en plus petite quantité : l'arsenic (As), le bore (B), le chrome (Cr), le cobalt (Co), le cuivre (Cu), le fer (Fe), le fluor (F), l'iode (I), le manganèse (Mn), le molybdène (Mo), le nickel (Ni), le sélénium (Se), le silicium (Si), le vanadium (V) et le zinc (Zn).


                 II.  Les troubles nutritionnels


Définition :
Troubles nutritionnels  ou malnutrition = excès ou déficit des apports nutritionnels de manière quantitative ou qualitative.
Excès global d’apport
Déficit global d’apport
Excès sélectif d’apport
Déficit sélectif d’apport


II1- Les troubles liés à un excès global des apports nutritionnels : l’obésité


II11- Définition


L’indice de masse corporelle permet d’évaluer chez l’adulte si une personne est en surpoids ou obèse. Elle se calcule en faisant le rapport entre le poids de l’individu en kilogramme et la taille au carrée en mètre.


Indice de masse corporelle=IMC=Poids en kg (Taille en m)²


Une personne est dite obèse lorsque son indice de masse corporelle est supérieur ou égale à 30. Cela se traduit par une accumulation anormale et excessive de tissus adipeux. L’obésité est due à une consommation excessive de lipides et de glucides accompagnée d’une pratique sportive peu fréquente voire inexistante.



II12- Les facteurs de risques de l’obésité


Cette pathologie favorise également le développement d’autres maladies qui peuvent à terme provoquer la mort du patient. L’obésité a en effet des conséquences : telles que
·         Métaboliques : le diabète de type II encore appelé diabète sucré (liée à une défaillance des mécanismes biologiques de régulation de la glycémie, concentration de glucose dans le sang.)
·         Circulatoires : des maladies cardio-vasculaires = maladie qui concernent le cœur et la circulation sanguine (infarctus du myocarde, hypertension artérielle)
·         Mécaniques : l’arthrose maladie dégénérative des articulations

II13- Les traitements de l’obésité


Afin de combattre l’obésité, différents traitements sont possibles :
·         Traitement médicamenteux
o    Coupe faim : molécule agissant sur la transmission du message au niveau du cerveau provoquant ainsi la sensation de satiété. La prise alimentaire est réduite
o    Diminution de l’absorption des graisses : molécule agissant sur les lipases, enzymes de la digestion. L’absorption des graisses est réduite. Les graisses non absorbées sont éliminées dans les selles.
·         Traitement chirurgical :
o    Gastroplastie = modification de la taille de l’estomac qui a pour but de réduire le passage des aliments dans l’estomac et à terme de diminuer la prise alimentaire. Ex : pose d’un anneau gastrique
o    Court-circuit digestif : Réduction du passage des aliments dans l'estomac en les faisant directement passer dans l'intestin grêle (by-pass)

II2- Les troubles nutritionnels liés à un déficit global des apports alimentaires carence alimentaire


Les troubles liés à un déficit des apports nutritionnels peuvent correspondre à un déficit global. Les apports énergétiques totaux ne sont pas couverts. On parle alors de déficit quantitatif.
Certaines pathologies sont liées à des apports énergétiques totaux insuffisants. Le marasme par exemple est défini comme un apport insuffisant de nutriments se caractérisant par une maigreur extrême. On parle de dénutrition
NB : L’anorexie est considérée comme un trouble du COMPORTEMENT alimentaire (anorexie mentale)


II3- Les troubles nutritionnels liés à un déficit sélectif d’apports nutritionnels


Mais les troubles liés à un déficit des apports nutritionnels peuvent également être liés à un déficit d’un ou plusieurs éléments en particulier. On parle d’un déficit qualitatif.

D’autres pathologies sont liées à l’absence de certains éléments dans l’alimentation. Ce déficit peut toucher des macroéléments ou des microéléments.

II31- Carence en macroéléments

Un déficit en biomolécules (glucides, les lipides ou les protides) a de graves conséquences sur la santé d’un individu et peu conduire à des pathologies. Le kwashiorkor est une maladie due à un régime alimentaire pauvre en protéines, les apports énergétiques pouvant être couverts par ailleurs. Il s’agit d’une maladie qui sévit dans certaines régions d’Afrique et qui touche les enfants après le sevrage. Au moment du sevrage, les enfants ne sont plus nourris par le lait maternel riche en protéines et adoptent le régime alimentaire d’un adulte présentant un déséquilibre protéinique.
L’enfant présente une anémie, une asthénie, un retard de croissance, un ballonnement abdominal accompagné d’une augmentation du volume du foie, des œdèmes au niveau des membres inférieurs, fonte de la masse musculaire.

II32- Carence en microéléments

Un déficit en micro-éléments (vitamines, oligoéléments…) peut provoquer également des pathologies alors que les apports énergétiques totaux sont couverts. Un déficit en vitamine D est à l’origine de rachitisme. Il provoque une calcification (minéralisation) insuffisante des os et des cartilages. Le squelette sera plus petit, fragile, déformable…
Un déficit en vitamine A peut provoquer une déficience de la vision nocturne voire la cécité.

Une carence en iode cause un retard mental chez les nourrissons et augmente le risque de mortalité néonatale.


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